Ce 26 décembre nous fêtons donc la Sainte Famille et toutes les saintes familles.
On peut être tenté de n'y voir que de la réclame pour un modèle type. Mais l'accompagnement aimant de l’Église ne se propose-t-il pas à toutes les familles, à tous les modes d'unions des humains, unions avec des projets communs, un soutien mutuel, un rapprochement des corps... ?
Déjà le modèle, proposé par la Tradition, du ménage de Joseph, Marie et Jésus, n'est-il pas vraiment un stéréotype facile à vivre.
Un couple qui hésite à vivre ensemble, des doutes à lever, une naissance en cours d'un voyage, une demande d'asile provisoire (parce qu'il y a risque de mort) dans un pays voisin, la recherche de boulot comme travailleur migrant, un retour problématique dans un village de Galilée, une vie familiale sous occupation étrangère, un ado égaré et pour lequel on lance un avis de recherche, un père sans doute décédé prématurément, un fils soutien de veuve qui s'incruste à la maison et reste désespérément célibataire (un Tanguy?), ... la mort honteuse vers 30 ans, ...
Pas très calme la Sainte Famille. Elle est aussi le modèle de toutes les familles simples, décomposées, recomposées, déchirées, raccommodées, avec des couples hommes ou femmes ou homme et femme, ... L'amour de Dieu s'adresse à tous. Et les fêtes de fin d'année sont souvent le moment où l'on tente de renouer des liens. Par un repas, un cadeau, cinq mots sur une carte colorée, un coup de téléphone, ...
Bonne fête aux familles, à toutes les familles! Toutes même si pour un biologiste le couple stable homme-femme est sans doute le plus pratique.
C'est le sujet d'un échange sur le forum croire
31 December 2010
Quelle Eglise en 2011 ?
Annus horribilis, année horrible, c'est le qualificatif qui fut donné à l'année 1992 par la Reine d'Angleterre. Tant de séparations et de drames autour d'Elisabeth II.
Annus horribilis, c'est vrai aussi de l'année 2010 pour l'Eglise et particulièrement l'Eglise de Belgique. Contestation du nouvel archevêque, révélations sur des comportements pédophiles, convocation de tous les évêques devant une commission parlementaire, remise en cause du financement par l'Etat, ...
Vers où va l'Eglise ? Un resserrement sur des petits groupes néo-traditionnels, de grands rassemblements largement médiatisés, une ouverture des dogmes et comportements éthiques... ? Quels scénarios ?
Quels sont vos souhaits pour notre vieille Eglise ?
C'est le sujet d'un forum sur forum croire
Annus horribilis, c'est vrai aussi de l'année 2010 pour l'Eglise et particulièrement l'Eglise de Belgique. Contestation du nouvel archevêque, révélations sur des comportements pédophiles, convocation de tous les évêques devant une commission parlementaire, remise en cause du financement par l'Etat, ...
Vers où va l'Eglise ? Un resserrement sur des petits groupes néo-traditionnels, de grands rassemblements largement médiatisés, une ouverture des dogmes et comportements éthiques... ? Quels scénarios ?
Quels sont vos souhaits pour notre vieille Eglise ?
C'est le sujet d'un forum sur forum croire
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Forum Croire
Depuis quelques années le groupe du journal La Croix anime un forum sur des grandes questions de notre temps liées à la foi chrétienne.
Divorcés remariés, prêtres dans l'Eglise, homosexualité, mères porteuses, ...
Un lieu d'échange de pensées et de sentiments.
A essayer. C'est gratuit.
Un thème récent : Familles recomposées, "saintes familles"
http://forums.croire.com/viewtopic.php?f=28&t=2188
Divorcés remariés, prêtres dans l'Eglise, homosexualité, mères porteuses, ...
Un lieu d'échange de pensées et de sentiments.
A essayer. C'est gratuit.
Un thème récent : Familles recomposées, "saintes familles"
http://forums.croire.com/viewtopic.php?f=28&t=2188
08 November 2010
Jean Kamp la liberté dans le silence
Jean Kamp est mort en ce début novembre 2010.
Beaucoup de ses amis le fêteront pour ses funérailles à Wierde (au sud de Namur), ce mercredi 10 novembre à 10h30.
Il a marqué des générations d'étudiants.
Quelques mots sur mon site Facebook.
Beaucoup de ses amis le fêteront pour ses funérailles à Wierde (au sud de Namur), ce mercredi 10 novembre à 10h30.
Il a marqué des générations d'étudiants.
Quelques mots sur mon site Facebook.
21 May 2010
La carte de France des prêtres - Religion - la-Croix.com
La carte de France des prêtres - Religion - la-Croix.com
Le prêtre français est un prêtre âgé. Que le manque de vocations sacerdotales pèse sur la pyramide des âges des prêtres n’est pas une surprise, mais l’ampleur du phénomène est impressionnante.
L’enquête effectuée par La Croix auprès de tous les diocèses du territoire (à l’exception du diocèse aux armées et de la Mission de France) met en lumière la proportion très importante des prêtres de plus de 75 ans, âge de la retraite pour le clergé dans l’Église catholique.
Le prêtre français est un prêtre âgé. Que le manque de vocations sacerdotales pèse sur la pyramide des âges des prêtres n’est pas une surprise, mais l’ampleur du phénomène est impressionnante.
L’enquête effectuée par La Croix auprès de tous les diocèses du territoire (à l’exception du diocèse aux armées et de la Mission de France) met en lumière la proportion très importante des prêtres de plus de 75 ans, âge de la retraite pour le clergé dans l’Église catholique.
19 May 2010
10 May 2010
Mgr Léonard veut des cours de religion plus stricts | RTBF INFO
Mgr Léonard veut des cours de religion plus stricts | RTBF INFO
Le primat de Belgique André-Joseph Léonard veut que l'enseignement de la religion soit à nouveau uniformisé et que cet enseignement porte avant tout sur Jésus. Les professeurs de religion flamands ne veulent pas en entendre parler.
Indépendamment de la polémique, la question du contenu de "cours de religion" est une vraie question.
Le primat de Belgique André-Joseph Léonard veut que l'enseignement de la religion soit à nouveau uniformisé et que cet enseignement porte avant tout sur Jésus. Les professeurs de religion flamands ne veulent pas en entendre parler.
Indépendamment de la polémique, la question du contenu de "cours de religion" est une vraie question.
07 May 2010
22 April 2010
Bébés morts-nés, Enfants présentés sans vie
Il y a un débat récent (en cette mi-avril) au sein du gouvernement belge pour "inscrire" d'une certaine façon les "fœtus morts-nés" ou selon un autre vocabulaire les "enfants nés sans vie". S'il y a une demande des parents.
Des communes ont déjà pris des décisions dans ce sens mais certains partis souhaitent une loi "fédérale".
Il me semble qu'il y a déjà une pratique nationale en France à ce sujet.
Dans les amis de croire quelqu'un connait-il des expériences heureuses ou malheureuses sur ces pratiques?
Permettre de donner un prénom? Inscription dans un registre d'hôpital, un registre communal ?
Inhumation, incinération séparée (je souhaite qu'ils soient traités séparément des membres ou appendices enlevés)? Espace réservé dans le cimetière. Inscription du prénom et de la date sur une pierre?
A partir de combien de semaines depuis les dernières règles (depuis la fécondation plus 2 semaines)?
Quelle pratique d'Eglise ? Je ne suis pas très chaud pour des messes collectives pour les individus humains avortés ou victimes de fausse couche. Cela tourne toujours à la militance anti-avortement. On peut en tous cas évoquer parfois liturgiquement les familles à l'espoir déçu.
A ma connaissance, et j'avais bien étudié la question il y a une quarantaine d'années l'Eglise n'a jamais célébré de messe pour un enfant mort-né. Pas systématiquement en tout cas.
Ce mot "fausse-couche" est vraiment déplaisant. Y a-t-il un synonyme ?
Des amis avaient envoyé un dessin par internet pour dire que la vie de l'enfant qu'ils espéraient s'était interrompue. Connaissez-vous des cas semblables ?
Des communes ont déjà pris des décisions dans ce sens mais certains partis souhaitent une loi "fédérale".
Il me semble qu'il y a déjà une pratique nationale en France à ce sujet.
Dans les amis de croire quelqu'un connait-il des expériences heureuses ou malheureuses sur ces pratiques?
Permettre de donner un prénom? Inscription dans un registre d'hôpital, un registre communal ?
Inhumation, incinération séparée (je souhaite qu'ils soient traités séparément des membres ou appendices enlevés)? Espace réservé dans le cimetière. Inscription du prénom et de la date sur une pierre?
A partir de combien de semaines depuis les dernières règles (depuis la fécondation plus 2 semaines)?
Quelle pratique d'Eglise ? Je ne suis pas très chaud pour des messes collectives pour les individus humains avortés ou victimes de fausse couche. Cela tourne toujours à la militance anti-avortement. On peut en tous cas évoquer parfois liturgiquement les familles à l'espoir déçu.
A ma connaissance, et j'avais bien étudié la question il y a une quarantaine d'années l'Eglise n'a jamais célébré de messe pour un enfant mort-né. Pas systématiquement en tout cas.
Ce mot "fausse-couche" est vraiment déplaisant. Y a-t-il un synonyme ?
Des amis avaient envoyé un dessin par internet pour dire que la vie de l'enfant qu'ils espéraient s'était interrompue. Connaissez-vous des cas semblables ?
Les bébés-éprouvette sont-ils les enfants du Bon Dieu ?
Les bébés-éprouvette sont-ils les enfants du Bon Dieu ?
C'était le thème de l'émission d'Arte ce mardi 30 mars. Ceux qui ne l'ont pas vue pourront aller jeter un coup d'œil sur le site web d'Arte.
Il y a heureusement unanimité pour dire que tout enfant qui nait, quel que soit le mode de conception, est reconnu comme personne.
J'ai particulièrement apprécié l'humanité de l'aumônier d'hôpital , Pierre Vernon, confronté à de difficiles questions éthiques dans la vie concrète de parents.
Et je trouvais très éclairant René Frydman, un des initiateurs du premier bébé-éprouvette français.
Si vous avez vu l'émission, qu'en pensez-vous ? Y a-t-il opposition entre la foi chrétienne et les pratiques d'aide à la procréation?
J'avais le sentiment d'une ouverture.
C'était le thème de l'émission d'Arte ce mardi 30 mars. Ceux qui ne l'ont pas vue pourront aller jeter un coup d'œil sur le site web d'Arte.
Il y a heureusement unanimité pour dire que tout enfant qui nait, quel que soit le mode de conception, est reconnu comme personne.
J'ai particulièrement apprécié l'humanité de l'aumônier d'hôpital , Pierre Vernon, confronté à de difficiles questions éthiques dans la vie concrète de parents.
Et je trouvais très éclairant René Frydman, un des initiateurs du premier bébé-éprouvette français.
Si vous avez vu l'émission, qu'en pensez-vous ? Y a-t-il opposition entre la foi chrétienne et les pratiques d'aide à la procréation?
J'avais le sentiment d'une ouverture.
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Forum Croire
Sur ce forum en ligne suscité par le journal La Croix, des débats souvent intéressants. Lecture libre. Pour intervenir il faut s'inscrire, gratuitement
09 April 2010
05 April 2010
Bioéthique un blog wordpress
http://bioethiquechretienne.wordpress.com/wp-admin/
Un blog début sur la diversité des conceptions bioéthiques au sein de la tradition chrétienne
Un blog début sur la diversité des conceptions bioéthiques au sein de la tradition chrétienne
04 April 2010
Mgr Léonard et la bioéthique
Comme beaucoup de Belges j'ai écouté les extraits de son homélie concernant la bioéthique. Mon souhait est que les avis de baptisés ayant d'autres options philosophiques soient aussi connus.
Mais en cherchant sur le web des sites d'échanges au sujet de la bioéthique, je suis surpris de constater que la plupart des références amènent à des présentations assez unilatérales des positions de la hiérarchie. Le "blog des évêques" qui s'annonce comme ouvrant la parole à tous apparait comme un jeu de questions dans lequel, comme au camp scout, l'aumônier a toujours le dernier mot.
Je ne suis pas sûr qu'on va progresser dans le débat par cette méthode.
Mais en cherchant sur le web des sites d'échanges au sujet de la bioéthique, je suis surpris de constater que la plupart des références amènent à des présentations assez unilatérales des positions de la hiérarchie. Le "blog des évêques" qui s'annonce comme ouvrant la parole à tous apparait comme un jeu de questions dans lequel, comme au camp scout, l'aumônier a toujours le dernier mot.
Je ne suis pas sûr qu'on va progresser dans le débat par cette méthode.
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Mgr Léonard
27 March 2010
12 March 2010
Soins palliatifs
Ce jeudi soir 11 mars une conférence à trois voix (plus celle de l'animateur) dans l'Eglise Saint-François : L'Église, la fin de vie et moi.
On n'a pas beaucoup parlé de l'Église. En Belgique les comportements en matière de soins palliatifs sont-ils très proches quelle que soit la conviction religieuse ?
Le mot clé est sans doute "accompagner". Depuis 50 ans dans notre pays les pratiques d'accompagnement de la fin de vie ont considérablement évolué. Comme 3 des 4 intervenants de l'estrade appartenaient au monde de la santé, le temps a été consacré essentiellement aux soins palliatifs face à la souffrance.
Mais au moment du départ les bavardages dans la nef ont beaucoup porté sur l'euthanasie volontaire, particulièrement de proches de gens qui étaient morts de maladies évolutives graves. Une grande peur : celle de mourir étouffé. Une grande constante aussi : je m'arrangerai pour partir de moi-même avant d'être trop dépendant pour pouvoir agir par moi-même.
L'euthanasie volontaire des plus âgés : un sujet à travailler.
Inattendu : parler librement d'euthanasie dans une église. Il y a sans doute un consensus en faveur de l'euthanasie en cas de douleurs résistantes à tous les traitements
On n'a pas beaucoup parlé de l'Église. En Belgique les comportements en matière de soins palliatifs sont-ils très proches quelle que soit la conviction religieuse ?
Le mot clé est sans doute "accompagner". Depuis 50 ans dans notre pays les pratiques d'accompagnement de la fin de vie ont considérablement évolué. Comme 3 des 4 intervenants de l'estrade appartenaient au monde de la santé, le temps a été consacré essentiellement aux soins palliatifs face à la souffrance.
Mais au moment du départ les bavardages dans la nef ont beaucoup porté sur l'euthanasie volontaire, particulièrement de proches de gens qui étaient morts de maladies évolutives graves. Une grande peur : celle de mourir étouffé. Une grande constante aussi : je m'arrangerai pour partir de moi-même avant d'être trop dépendant pour pouvoir agir par moi-même.
L'euthanasie volontaire des plus âgés : un sujet à travailler.
Inattendu : parler librement d'euthanasie dans une église. Il y a sans doute un consensus en faveur de l'euthanasie en cas de douleurs résistantes à tous les traitements
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Fin de vie
11 March 2010
Vrac sur la fin de vie
Les soins palliatifs : un grand progrès de la médecine. Ne pas seulement prolonger la vie.
La phrase libératrice : ajouter de la vie aux jours plutôt que des jours à la vie.
On n'ose plus :
Dans les années 60, es médecins qui racontaient qu'ils avaient lutté toute la nuit pour que leur malade meure à l'aube et pas le soir (cela fait un peu chèvre de Monsieur Seguin).
Développer une culture où l'on dit à ses proches quels choix on veut promouvoir pour sa fin de vie.
Des baptisés pratiquants réguliers qui disent : en tout cas si je vois que je suis atteint par une maladie évolutive grave, je m'arrangerai pour partir tant que je pourrai le faire moi-même. Ou si j'ai raté l'occasion je demanderai à des proches de s'en occuper.
Une amie me parle de son oncle qui s'est pris pour un oiseau et qui a voulu voler à partir de sa fenêtre du 2e au 3e étage. Je rentre chez moi et plusieurs heures plus tard mon franc (c'était encore des francs) tombe et je me dis "mais il s'est suicidé!". il était atteint d'une maladie grave évolutive.
Pour un biologiste, et un humain, la mort fait partie de la vie.
Je ne suis pas très "association pour le droit de mourir dans la dignité". C'est pas des très rigolos!
Les célébrations d'adieu sont les moments où l'Eglise se manifeste encore de la façon la plus authentique.
Exemplaire : la célébration autour des morts de la maison effondrée à Liège. L'évêque prête sa cathédrale aux pouvoirs publics et s'assied sur le même rang que les représentants d'autres religions et convictions.
Dans une église ? Les funérailles du prof Lavendhomme animée par une animatrice de la laïcité. Mais dans l'église de Froidmont et dans une structure de célébration très catho. On n'y échappe pas ?
Aux funérailles de "Claire M." les proches s'excusent presque d'aller dans une église. Moi j'ai pris cela pour un dernier clin d'oeil pour une amie à cheval sur l'UCL et l'UCL..
Judas : c'est drôle qu'on ait souvent imaginé qu'il se soit repenti entre le moment où il se laissait tomber et l'instant où la corde l'étranglait.
Prof Feys UCL années 50 : on est obligé de croire qu'il y a un enfer mais on n'est pas obligé de croire qu'il y a quelqu'un dedans.
De la même eau : pour ne pas être fidéiste on est obligé de croire qu'il y a des preuves de l'existence de Dieu mais pas qu'on en a déjà trouvées.
L'euthanasie fait partie du droit belge.
Le choix : soins palliatifs, produit d'euthanasie, ni boire ni manger
J'en ai assez. Ca suffit. dit Monsieur M. dans une maison de retraite tenue par des religieuses à Bruxelles. Elles demandent assez de quoi ? Assez de vivre. Bien Monsieur, est-ce que vous voulez qu'on prévienne votre famille ? Oui. On prévient la famille. Il s'est laissé mourir en quelques jours. Nombreux enfants et petits-enfants.
Ne plus boire et manger. Mourir de soif et de faim ?
Les morts très dures : étouffement par destruction des poumons. J'ai dû faire une garde comme cela pendant mon service militaire.
Comment ça se passe dans l'Oregon ?
La phrase libératrice : ajouter de la vie aux jours plutôt que des jours à la vie.
On n'ose plus :
- Dieu a rappelé à lui
- Dieu envoie de lourdes épreuves à ceux qu'il aime de plus
- Dieu aime les enfants et les ramène à lui
Dans les années 60, es médecins qui racontaient qu'ils avaient lutté toute la nuit pour que leur malade meure à l'aube et pas le soir (cela fait un peu chèvre de Monsieur Seguin).
Développer une culture où l'on dit à ses proches quels choix on veut promouvoir pour sa fin de vie.
Des baptisés pratiquants réguliers qui disent : en tout cas si je vois que je suis atteint par une maladie évolutive grave, je m'arrangerai pour partir tant que je pourrai le faire moi-même. Ou si j'ai raté l'occasion je demanderai à des proches de s'en occuper.
Une amie me parle de son oncle qui s'est pris pour un oiseau et qui a voulu voler à partir de sa fenêtre du 2e au 3e étage. Je rentre chez moi et plusieurs heures plus tard mon franc (c'était encore des francs) tombe et je me dis "mais il s'est suicidé!". il était atteint d'une maladie grave évolutive.
Pour un biologiste, et un humain, la mort fait partie de la vie.
Je ne suis pas très "association pour le droit de mourir dans la dignité". C'est pas des très rigolos!
Les célébrations d'adieu sont les moments où l'Eglise se manifeste encore de la façon la plus authentique.
Exemplaire : la célébration autour des morts de la maison effondrée à Liège. L'évêque prête sa cathédrale aux pouvoirs publics et s'assied sur le même rang que les représentants d'autres religions et convictions.
Dans une église ? Les funérailles du prof Lavendhomme animée par une animatrice de la laïcité. Mais dans l'église de Froidmont et dans une structure de célébration très catho. On n'y échappe pas ?
Aux funérailles de "Claire M." les proches s'excusent presque d'aller dans une église. Moi j'ai pris cela pour un dernier clin d'oeil pour une amie à cheval sur l'UCL et l'UCL..
Judas : c'est drôle qu'on ait souvent imaginé qu'il se soit repenti entre le moment où il se laissait tomber et l'instant où la corde l'étranglait.
Prof Feys UCL années 50 : on est obligé de croire qu'il y a un enfer mais on n'est pas obligé de croire qu'il y a quelqu'un dedans.
De la même eau : pour ne pas être fidéiste on est obligé de croire qu'il y a des preuves de l'existence de Dieu mais pas qu'on en a déjà trouvées.
L'euthanasie fait partie du droit belge.
Le choix : soins palliatifs, produit d'euthanasie, ni boire ni manger
J'en ai assez. Ca suffit. dit Monsieur M. dans une maison de retraite tenue par des religieuses à Bruxelles. Elles demandent assez de quoi ? Assez de vivre. Bien Monsieur, est-ce que vous voulez qu'on prévienne votre famille ? Oui. On prévient la famille. Il s'est laissé mourir en quelques jours. Nombreux enfants et petits-enfants.
Ne plus boire et manger. Mourir de soif et de faim ?
Les morts très dures : étouffement par destruction des poumons. J'ai dû faire une garde comme cela pendant mon service militaire.
Comment ça se passe dans l'Oregon ?
L'euthanasie volontaire
Euthanasie : l'ultime liberté.
Pourquoi pas ?
Eu-thanasie : bonne mort. Bien sûr! ou la moins mauvaise possible.
Volontaire : c'est bien sûr l'ultime liberté.
En dehors des contraintes que la physique, la chimie et la biologie imposent à mon corps, le principal acteur que je souhaite à ma mort c'est moi.
On dit aussi que la vie appartient à Dieu (s'il existe) et aux autres (on a été mis au monde). A revoir.
Dans mes représentations, si Dieu existe, il a donné la liberté à l'homme. Ce n'est pour dire plus tard que l'homme ne peut pas exercer l'ultime liberté.
Les autres. C'est vrai que je me dois aux autres et particulièrement à ceux envers lesquels j'ai des responsabilités. C'est une vraie limite à mon droit de me dessaisir de ma vie.
Pourquoi pas ?
Eu-thanasie : bonne mort. Bien sûr! ou la moins mauvaise possible.
Volontaire : c'est bien sûr l'ultime liberté.
En dehors des contraintes que la physique, la chimie et la biologie imposent à mon corps, le principal acteur que je souhaite à ma mort c'est moi.
On dit aussi que la vie appartient à Dieu (s'il existe) et aux autres (on a été mis au monde). A revoir.
Dans mes représentations, si Dieu existe, il a donné la liberté à l'homme. Ce n'est pour dire plus tard que l'homme ne peut pas exercer l'ultime liberté.
Les autres. C'est vrai que je me dois aux autres et particulièrement à ceux envers lesquels j'ai des responsabilités. C'est une vraie limite à mon droit de me dessaisir de ma vie.
L'Eglise, la fin de vie et nous
Un débat ce soir à l'église Saint-François de Louvain-la-Neuve.
Je vais essayer de mettre mes idées sur l'écran.
Partir de l'annonce :
Les questions autour de la fin de vie sont toujours plus nombreuses dans notre société, comme le montrent les débats autour de la loi sur l’euthanasie ou de son éventuelle extension aux mineurs. Sur ces questions, l’Église a pris régulièrement position. Qu’en penser ? Comment faire face à cette problématique sur le terrain ?
Avec :
Église St-François d’Assise, Av. Jean-Libert Hennebel, 30 – 1348 Louvain-la-Neuve
Contacts :
010/81.06.55, lucterlinden@catho.belucterlinden@catho.be Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Mise à jour le Lundi, 22 Février 2010 23:13
Une petite gêne au départ : les trois quarts du "plateau" appartiennent au monde médical. Moi qui comme biologiste ai toujours essayé de démédicaliser ce qui ne doit pas l'être nécessairement, cela me complique la vie.
Le titre est aussi offert sur un plateau :
La fin de vie. C'est un thème que je connais comme biologiste puisque j'ai donné à l'UCLouvain un cours sur la physiologie de la reproduction, croissance... sénescence et mort.
Moi. OK je prends acte que je représente un tiers de la thématique.
Je vais essayer de mettre mes idées sur l'écran.
Partir de l'annonce :
Conférence « Église, fin de vie... et moi ? »
Jeudi 11 mars à 20h15Les questions autour de la fin de vie sont toujours plus nombreuses dans notre société, comme le montrent les débats autour de la loi sur l’euthanasie ou de son éventuelle extension aux mineurs. Sur ces questions, l’Église a pris régulièrement position. Qu’en penser ? Comment faire face à cette problématique sur le terrain ?
Avec :
- Corine Van Oost
Médecin, responsable du service des Soins palliatifs à la Clinique Saint-Pierre à Ottignies - Anne Rousseau
Infirmière au service des soins palliatifs de la Clinique Saint-Pierre à Ottignies - Walter Lesch
Docteur en théologie et en philosophie, professeur à l’UCL - Modérateur : Edgard Coche
Médecin et professeur émérite à l’UCL
Église St-François d’Assise, Av. Jean-Libert Hennebel, 30 – 1348 Louvain-la-Neuve
Contacts :
010/81.06.55, lucterlinden@catho.belucterlinden@catho.be Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.
Mise à jour le Lundi, 22 Février 2010 23:13
Une petite gêne au départ : les trois quarts du "plateau" appartiennent au monde médical. Moi qui comme biologiste ai toujours essayé de démédicaliser ce qui ne doit pas l'être nécessairement, cela me complique la vie.
Le titre est aussi offert sur un plateau :
- l'Église
- la fin de vie
- et moi
La fin de vie. C'est un thème que je connais comme biologiste puisque j'ai donné à l'UCLouvain un cours sur la physiologie de la reproduction, croissance... sénescence et mort.
Moi. OK je prends acte que je représente un tiers de la thématique.
08 March 2010
Le fan club de Mgr Léonard
Mais qui étaient ces gens dans la collégiale de Nivelles pour accueillir André-Joseph Léonard ce dimanche 7 mars 2010 ?
Pourquoi ai-je fait le déplacement de Louvain-la-Neuve à Nivelles ? Bonne question.
1. D'abord parce que depuis plus de 11 ans, depuis que les prix des appareils numériques est devenu abordable, je mitraille les événements significatifs dans la ville et que j'ai pris des milliers de photos de la collégiale sous le soleil et la pluie, la nuit et le grand jour.
2. Ensuite parce que, je le dis avec nostalgie, André Léonard était "mon jeune condisciple" à l'Université de Louvain-la-Neuve en 1957. Nous avons eu les mêmes maîtres (Dondeyne, Van Riet, Ladrière, ...) mais depuis les années 60 nous avons des conceptions opposées sur la bioéthique, le droit naturel, etc.
3. Aussi parce que c'était le 7 mars et que nous avions eu le plaisir de célébrer ensemble jadis cette fête des philosophes.
4. Encore parce que nous avons logé dans la même "pédagogie" et qu'un jour de Saint-Nicolas j'ai reçu le rôle d'ange gardien chargé de dire du bien de mes cokotteurs (il y avait un diable gardien qui en disait du mal).
5. Enfin parce que comme beaucoup d'assistants je suis un légitimiste et que je respecte dans leur fonction ceux qui sont mes opposants par la pensée.
Bien. Quand je vais à la collégiale j'aime bien l'aborder à pied, de loin, en prenant des photos chaque fois qu'elle apparait entre deux maisons. Chemin faisant j'entends cliqueter derrière moi des pas sur le pavé. Cela m'agace un peu, je m'arrête pour laisser passer. C'est une charmante dame au superbe manteau blanc naviguant sur des hauts talons. Elle m'interpelle : "Savez-vous qu'il se passe quelque chose de très important aujourd'hui ?". Je ne me laisse pas prendre à jouer les faux naïfs. Mais elle insiste "c'est Mgr Léonard qui vient à la cathédrale, c'est quelqu'un de très connu. Il est mondialement connu". Je ne montre pas assez d'enthousiasme. Elle se méfie. Peut-être un insoumis. "Il ne faut pas juger sans l'avoir écouté". Je promets solennellement d'au moins l'écouter, c'est le service minimum de l'obéissance et du respect. Nous allons ensemble vers le portail de la collégiale. Je m'arrête plus tôt pour fixer les cameramen.
A l'entrée dans l'église des tracts d'associations "provita". On me les donne comme si je faisais partie du club, puisque je viens à la messe de Mgr Léonard. Même sentiment à la sortie. On me parle de "l'invitation" pas d'une invitation.
Je gagne mon emplacement habituel. Je suis plutôt un chrétien du côté des colonnes de gauche, au bord de la nef latérale. Mes voisines de chaise m'accueillent en regardant quel individu va occuper une des dernières chaises libres. Elles viennent de Bois-Seigneur-Isaac. "C'est une grande grâce pour l'Eglise en Belgique". Plus tard un monsieur de Gand-Gent pose une chaise encore à ma gauche. Cela n'indique en rien sa position idéologique. Il fait la tournée des premières messes de Mgr l'archevêque. Il me demande le nom des gens qui montent vers l'autel. Je rate ma grande distinction en ne reconnaissant pas le deuxième nonce, celui de l'Union européenne. Heureusement il n'y en a pas auprès de l'Otan.
Je regarde autour de moi. Ce n'est pas vraiment "le peuple de gauche" mais il y a une certaine diversité comme de plus en plus dans l'église. Pas mal de gens engagés dans leur paroisse. Parmi eux plusieurs vivent en compagnonnage, certains après un mariage. Certains perdent la voix au moment de la profession de foi. Des phrases sont devenues pour eux imprononçables. De plus en plus des humains qui ne partagent pas entièrement la foi ni les pratiques morales de leurs responsables religieux participent à des rites.
Homélie avec la verve coutumière d'André Léonard. A un moment l'assemblée retient son souffle quand le nouvel archevêque parle des divorcés remariés. Un murmure plutôt approbateur mais il faudra réécouter cela à l'aise. On me dit que ce n'était pas tout à fait la même chose à Bruxelles. Il rappelle sa devise "Marana tha! Viens Seigneur Jésus". Il glisse sur le ton de la confidence que le plus tôt sera le mieux. Avec impertinence ma pensée me suggère : il y en a sans doute qui espèrent que ce souhait se réalise. Mais j'efface d'un coup de frotteur sur le tableau noir de mon cerveau.
Geste de paix. Un bref contact avec mes voisins et voisines. La dame en blanc me fait un petit signe deux rangées plus loin mais plutôt allée centrale. Non je ne mettrai pas une annonce dans le journal Métro. "Vous aviez un beau manteau blanc et des hauts talons. Nous avons échangé quelques mots. Quand puis-je vous revoir ? Je viens à la collégiale pour les cérémonies d'adieu et d'accueil des archevêques. Serez-vous là dans cinq ans ? Écrivez-moi au bureau du journal." Non je n'écrirai pas de petite annonce.
La célébration se termine. Je suis soudain troublé de ce que les femmes n'aient eu de place significative que dans les chants. Et c'est demain la journée des femmes!!! J'espère qu'elles me pardonneront d'avoir assisté à une cérémonie structurellement machiste (de plus au moment où je mets en forme ce texte, Madame Groult parle sur TV5, heureusement elle ne regarde pas de mon côté).
L'assemblée se disperse. Quelques-uns se précipitent à l'école voisine pour se réchauffer (mais comme l'avait dit insidieusement Léonard, il faisait plus froid pour les adieux de Danneels). Après un petit verre de mousseux (merci aux élèves du Sacré-Coeur pour le service impeccable), je sors sur la rue pour voir si je ne peux pas remettre sur le droit chemin des chrétiens égarés. Je croise l'archevêque guidé par le doyen. André et Paul retrouvent leur prénom d'il y a un demi-siècle (André prétend que nous nous connaissons depuis un millénaire). Heureusement, car comme je l'entends parfois à la messe je n'arrive pas à prononcer André-Joseph (ni André-Mutien). Quand il sera pape sera-ce André-Pierre-et-Paul. Encore plus long.
Je retourne à la fête. J'y retrouve des amis des années 50 et 60. C'est comme aux enterrements.
Les combats sur la bioéthique sont pour demain. J'espère que l'archevêque ne s'enfoncera pas davantage sur les questions d'homosexualité, de contraception, ... Un petit recyclage en biologie ferait du bien aux responsables de l'Église, et à quelques autres humains.
Pourquoi ai-je fait le déplacement de Louvain-la-Neuve à Nivelles ? Bonne question.
1. D'abord parce que depuis plus de 11 ans, depuis que les prix des appareils numériques est devenu abordable, je mitraille les événements significatifs dans la ville et que j'ai pris des milliers de photos de la collégiale sous le soleil et la pluie, la nuit et le grand jour.
2. Ensuite parce que, je le dis avec nostalgie, André Léonard était "mon jeune condisciple" à l'Université de Louvain-la-Neuve en 1957. Nous avons eu les mêmes maîtres (Dondeyne, Van Riet, Ladrière, ...) mais depuis les années 60 nous avons des conceptions opposées sur la bioéthique, le droit naturel, etc.
3. Aussi parce que c'était le 7 mars et que nous avions eu le plaisir de célébrer ensemble jadis cette fête des philosophes.
4. Encore parce que nous avons logé dans la même "pédagogie" et qu'un jour de Saint-Nicolas j'ai reçu le rôle d'ange gardien chargé de dire du bien de mes cokotteurs (il y avait un diable gardien qui en disait du mal).
5. Enfin parce que comme beaucoup d'assistants je suis un légitimiste et que je respecte dans leur fonction ceux qui sont mes opposants par la pensée.
Bien. Quand je vais à la collégiale j'aime bien l'aborder à pied, de loin, en prenant des photos chaque fois qu'elle apparait entre deux maisons. Chemin faisant j'entends cliqueter derrière moi des pas sur le pavé. Cela m'agace un peu, je m'arrête pour laisser passer. C'est une charmante dame au superbe manteau blanc naviguant sur des hauts talons. Elle m'interpelle : "Savez-vous qu'il se passe quelque chose de très important aujourd'hui ?". Je ne me laisse pas prendre à jouer les faux naïfs. Mais elle insiste "c'est Mgr Léonard qui vient à la cathédrale, c'est quelqu'un de très connu. Il est mondialement connu". Je ne montre pas assez d'enthousiasme. Elle se méfie. Peut-être un insoumis. "Il ne faut pas juger sans l'avoir écouté". Je promets solennellement d'au moins l'écouter, c'est le service minimum de l'obéissance et du respect. Nous allons ensemble vers le portail de la collégiale. Je m'arrête plus tôt pour fixer les cameramen.
A l'entrée dans l'église des tracts d'associations "provita". On me les donne comme si je faisais partie du club, puisque je viens à la messe de Mgr Léonard. Même sentiment à la sortie. On me parle de "l'invitation" pas d'une invitation.
Je gagne mon emplacement habituel. Je suis plutôt un chrétien du côté des colonnes de gauche, au bord de la nef latérale. Mes voisines de chaise m'accueillent en regardant quel individu va occuper une des dernières chaises libres. Elles viennent de Bois-Seigneur-Isaac. "C'est une grande grâce pour l'Eglise en Belgique". Plus tard un monsieur de Gand-Gent pose une chaise encore à ma gauche. Cela n'indique en rien sa position idéologique. Il fait la tournée des premières messes de Mgr l'archevêque. Il me demande le nom des gens qui montent vers l'autel. Je rate ma grande distinction en ne reconnaissant pas le deuxième nonce, celui de l'Union européenne. Heureusement il n'y en a pas auprès de l'Otan.
Je regarde autour de moi. Ce n'est pas vraiment "le peuple de gauche" mais il y a une certaine diversité comme de plus en plus dans l'église. Pas mal de gens engagés dans leur paroisse. Parmi eux plusieurs vivent en compagnonnage, certains après un mariage. Certains perdent la voix au moment de la profession de foi. Des phrases sont devenues pour eux imprononçables. De plus en plus des humains qui ne partagent pas entièrement la foi ni les pratiques morales de leurs responsables religieux participent à des rites.
Homélie avec la verve coutumière d'André Léonard. A un moment l'assemblée retient son souffle quand le nouvel archevêque parle des divorcés remariés. Un murmure plutôt approbateur mais il faudra réécouter cela à l'aise. On me dit que ce n'était pas tout à fait la même chose à Bruxelles. Il rappelle sa devise "Marana tha! Viens Seigneur Jésus". Il glisse sur le ton de la confidence que le plus tôt sera le mieux. Avec impertinence ma pensée me suggère : il y en a sans doute qui espèrent que ce souhait se réalise. Mais j'efface d'un coup de frotteur sur le tableau noir de mon cerveau.
Geste de paix. Un bref contact avec mes voisins et voisines. La dame en blanc me fait un petit signe deux rangées plus loin mais plutôt allée centrale. Non je ne mettrai pas une annonce dans le journal Métro. "Vous aviez un beau manteau blanc et des hauts talons. Nous avons échangé quelques mots. Quand puis-je vous revoir ? Je viens à la collégiale pour les cérémonies d'adieu et d'accueil des archevêques. Serez-vous là dans cinq ans ? Écrivez-moi au bureau du journal." Non je n'écrirai pas de petite annonce.
La célébration se termine. Je suis soudain troublé de ce que les femmes n'aient eu de place significative que dans les chants. Et c'est demain la journée des femmes!!! J'espère qu'elles me pardonneront d'avoir assisté à une cérémonie structurellement machiste (de plus au moment où je mets en forme ce texte, Madame Groult parle sur TV5, heureusement elle ne regarde pas de mon côté).
L'assemblée se disperse. Quelques-uns se précipitent à l'école voisine pour se réchauffer (mais comme l'avait dit insidieusement Léonard, il faisait plus froid pour les adieux de Danneels). Après un petit verre de mousseux (merci aux élèves du Sacré-Coeur pour le service impeccable), je sors sur la rue pour voir si je ne peux pas remettre sur le droit chemin des chrétiens égarés. Je croise l'archevêque guidé par le doyen. André et Paul retrouvent leur prénom d'il y a un demi-siècle (André prétend que nous nous connaissons depuis un millénaire). Heureusement, car comme je l'entends parfois à la messe je n'arrive pas à prononcer André-Joseph (ni André-Mutien). Quand il sera pape sera-ce André-Pierre-et-Paul. Encore plus long.
Je retourne à la fête. J'y retrouve des amis des années 50 et 60. C'est comme aux enterrements.
Les combats sur la bioéthique sont pour demain. J'espère que l'archevêque ne s'enfoncera pas davantage sur les questions d'homosexualité, de contraception, ... Un petit recyclage en biologie ferait du bien aux responsables de l'Église, et à quelques autres humains.
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Journée des femmes et Eglise catholique
En ce 8 mars dédié aux droits des femmes, je reviens sur la célébration d'hier à la collégiale de Nivelles.
Mon malaise massif vient de la place minuscule des femmes dans ce lieu qui fut longtemps dirigé par des femmes, dont la vaillante Gertrude.
En revoyant mes photos sur Picasa, cela saute aux yeux. A l'entrée du chœur à ma gauche des évêques en vêtements colorés. Au fond une chorale clairement féminine. Pratiquement tous les autres sont des hommes dont un groupe massif d'Africains. Dans le jeu liturgique, les femmes donnent essentiellement leur voix (pas une voix pour élire leurs évêques évidemment), parfois pour une lecture. Quelques jeunes acolytes filles, une sacristine discrète, c'est à peu près tout si j'ai bien regardé. Communion donnée exclusivement par des hommes. Dans le cortège final présence massive des mâles.
Moi qui pensais que dès le début des années 70, toutes les fonctions de l'Église catholique seraient également accessibles aux hommes et aux femmes. Et que cette égalité serait manifeste dans les célébrations!
Gertrude doit se retourner dans sa châsse.
Mon malaise massif vient de la place minuscule des femmes dans ce lieu qui fut longtemps dirigé par des femmes, dont la vaillante Gertrude.
En revoyant mes photos sur Picasa, cela saute aux yeux. A l'entrée du chœur à ma gauche des évêques en vêtements colorés. Au fond une chorale clairement féminine. Pratiquement tous les autres sont des hommes dont un groupe massif d'Africains. Dans le jeu liturgique, les femmes donnent essentiellement leur voix (pas une voix pour élire leurs évêques évidemment), parfois pour une lecture. Quelques jeunes acolytes filles, une sacristine discrète, c'est à peu près tout si j'ai bien regardé. Communion donnée exclusivement par des hommes. Dans le cortège final présence massive des mâles.
Moi qui pensais que dès le début des années 70, toutes les fonctions de l'Église catholique seraient également accessibles aux hommes et aux femmes. Et que cette égalité serait manifeste dans les célébrations!
Gertrude doit se retourner dans sa châsse.
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Une cathédrale Sainte-Gertrude à Nivelles
Lors de l'accueil de Mgr Léonard à Nivelles, quelqu'un a évoqué une future cathédrale à Nivelles.
On peut en rêver ou déplorer. Une église peut-elle être à la fois collégiale et cathédrale ? Je serais triste que disparaisse la référence à un pouvoir collectif au bénéfice d'un pouvoir personnel.
Et pour que des frais supplémentaires ne retombent pas sur les pouvoirs publics, ne peut-on envisager que l'Église accepte de dégager des frais de culte portant sur des églises moins fréquentées ?
On peut en rêver ou déplorer. Une église peut-elle être à la fois collégiale et cathédrale ? Je serais triste que disparaisse la référence à un pouvoir collectif au bénéfice d'un pouvoir personnel.
Et pour que des frais supplémentaires ne retombent pas sur les pouvoirs publics, ne peut-on envisager que l'Église accepte de dégager des frais de culte portant sur des églises moins fréquentées ?
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Mgr Léonard à Nivelles
Mgr André-Joseph Léonard, nouvel archevêque de Malines-Bruxelles, faisait donc sa Joyeuse Entrée à Nivelles ce dimanche 7 mars 2010.
Dans son homélie, un passage remarqué et apprécié sur les divorcés remariés. Ouverture ? Il faudrait relire cette intervention et la comparer à ce qui a été dit à la cathédrale de Bruxelles.
Quelques photos, pour donner l'ambiance, sur http://picasaweb.google.com/paulthielen /100307MgrLeonardNivelles#
Dans son homélie, un passage remarqué et apprécié sur les divorcés remariés. Ouverture ? Il faudrait relire cette intervention et la comparer à ce qui a été dit à la cathédrale de Bruxelles.
Quelques photos, pour donner l'ambiance, sur http://picasaweb.google.com/paulthielen /100307MgrLeonardNivelles#
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28 January 2010
IL ROSPO ROSSO: Eugérisme ou euguérisme
IL ROSPO ROSSO: Eugérisme ou euguérisme
Le concept d'eugérisme pour indiquer tout le soin que l'on prend de la longue et riche dernière période de la vie. Une façon d'accompagner la personne humaine tout au long de son existence.
Un mot à lancer ? Eugérisme.
Le concept d'eugérisme pour indiquer tout le soin que l'on prend de la longue et riche dernière période de la vie. Une façon d'accompagner la personne humaine tout au long de son existence.
Un mot à lancer ? Eugérisme.
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27 January 2010
26 January 2010
21 January 2010
de Duve. 92 ans. Dieu, la biologie, le péché originel
Ce 20 janvier 2010 à 18h30 Christian de Duve, prix Nobel, a été interviewé par la radio de la RTBF. Pendant quelques jours il est possible d'écouter (et même d'enregistrer) de document.
http://podcasting.rtbf.be/media/radio/podcast/prem/prem.xml
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17 January 2010
Léonard et l'UCL. L'avis de Gabriel Ringlet
http://www.rtbf.be/info/belgique/religion/g-ringlet-mgr-leonrad-naura-plus-aucun-pouvoir-a-lucl-178634
Du nouveau avec l'Académie Louvain. Dans la nouvelle structure les évêques n'auront plus de pouvoir sur les pratiques de l'UCLouvain.
Du nouveau avec l'Académie Louvain. Dans la nouvelle structure les évêques n'auront plus de pouvoir sur les pratiques de l'UCLouvain.
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André Léonard à Malines. Réaction d'un scientifique
Je voulais écrire ce petit texte de blog dans une période où André-Mutien Léonard n’a pas encore été officiellement désigné comme archevêque de Malines-Bruxelles. C’est un temps où l’on peut exprimer plus facilement ses espoirs et ses inquiétudes.
C’est avant tout comme scientifique que je réagis. J’ai passé 50 ans de ma vie à réfléchir aux relations entre les sciences et les convictions, et particulièrement la tradition chrétienne. C’est vrai j’ai un lourd passé chrétien. Et c’est avec un sourire que je me souviens que jadis, comme « caudataire » officiel du Cardinal Suenens, je tenais le bord de sa longue traine (3 mètres de long au lieu de 5 mètres pour son prédécesseur Van Roey) et qu’à chaque grande célébration je lui remettais son pallium, symbole de sa fonction d’archevêque. Je remettais à l’archevêque de Malines le signe textile de sa fonction, de sa communion avec l’évêque de Rome ! Je me rappelle aussi que dans la préparation du Concile il m’avait confié une recherche préliminaire sur la femme dans les Pères de l’Eglise. Je ne pense pas que ma contribution ait été décisive mais j’ai relevé le défi d’agir toujours pour une égalité homme – femme.
Depuis le début des années 60, une thèse de doctorat en biologie a coloré différemment mes options philosophiques et théologiques. J’ai été un observateur attentif des options bioéthiques de l’Eglise catholique de Belgique. Comme beaucoup de journalistes j’ai admiré le comportement du Cardinal Danneels face aux changements profonds de la législation belge en matière de problèmes de société. Il a dû mordre sur sa chique mais il a montré une attitude d’ouverture paisible pour laquelle il faut être reconnaissant. Cela ne l’a pas empêché d’affirmer clairement la place de l’Eglise dans de grandes épreuves et dans des débats essentiels. En apparaissant côte à côte avec les représentants d’autres traditions philosophiques et religieuses, il a validé le rôle de l’Eglise dans une société pluraliste. Il a fermé délicatement l’époque de la chrétienté dans le royaume de Belgique.
Respectueux des lois, il a montré aussi que l’Eglise évoluait. Deux souvenirs. Lorsque dans une émission télé (Les allumés.be ?) on l’interrogeait sur l’âme, il a répondu « l’âme mais c’est de la philosophie grecque cela ». Et une autre lorsqu’il reconnaissait que les chrétiens n’allaient plus à la messe tous les dimanches et que c'était normal. Tout de même il m’a déçu lorsque récemment sur la question des femmes-prêtres il disait que c’était à cause de Jésus-Christ. Les relations hommes-femmes ont tout de même changé depuis 2000 ans.
Nombreux sont donc les baptisés qui sur des questions de bioéthique et de société ne font pas le même choix que le Vatican. Grâce à Danneels ils ne se sont pas sentis éjectés de la communion ecclésiale.
Connaissant les choix philosophiques et théologiques d’André Léonard, j’ai crainte que le Vatican ne l’ait sélectionné pour partir à la reconquista des positions de chrétienté. Le Soir de ce samedi titrait : « Benoît XVI ose Mgr Léonard ». Cela ressemble effectivement à une provocation. On nomme un évêque plus conservateur pour reprendre du terrain perdu. Pour moi c’est un fonctionnement suicidaire. J’attends que les journalistes d’investigation nous éclairent sur les tractations qui ont abouti au choix de l’évêque de Namur. Quel rôle a joué le nouveau nonce conservateur ? L’ancien avait-il un autre favori ?
L’Eglise a quelque chose d’important à dire dans les questions de société mais pas au nom d’une philosophie dite naturelle. Les pratiques de contraception, les scénarios de fin de vie, le déroulement des grossesses… ne sont pas des choix purement techniques. Elles peuvent être légitimement influencées par les traditions philosophiques. Il me semble que l'Eglise confonde "la vie" et les personnes vivantes. C'est une espèce d'idolatrie. On confond la personne et une de ses caractéristiques.
Je pense que la chrétienté, et en particulier belge, peut faire une relecture de questions comme la contraception (après la tragique erreur d’Humanae Vitae), le diagnostic préimplantatoire, la recherche sur des cellules souches, les interventions en cours de grossesse, l’égalité fondamentale hommes-femmes dans toutes les fonctions publiques d’une société, les scénarios de fin de vie, les comportements homosexuels, l’éthique dans les neurosciences… La liste n’est pas close. Il y a des chantiers considérables dans lesquels les différentes traditions religieuses et philosophiques peuvent exprimer des sensibilités différentes.
Au cours de son histoire, la tradition chrétienne a rencontré de nombreuses cultures. La nôtre est profondément marquée par les sciences et les techniques. J’espère que l’Eglise en Belgique aura l’audace de revisiter ces enjeux avec intelligence.
Voilà. C'est un texte vite écrit. On peut évidemment y réagir sans allusions personnelles, injures, ... Ne pas jeter le petit Jésus avec l'eau de la Mer Rouge.
C’est avant tout comme scientifique que je réagis. J’ai passé 50 ans de ma vie à réfléchir aux relations entre les sciences et les convictions, et particulièrement la tradition chrétienne. C’est vrai j’ai un lourd passé chrétien. Et c’est avec un sourire que je me souviens que jadis, comme « caudataire » officiel du Cardinal Suenens, je tenais le bord de sa longue traine (3 mètres de long au lieu de 5 mètres pour son prédécesseur Van Roey) et qu’à chaque grande célébration je lui remettais son pallium, symbole de sa fonction d’archevêque. Je remettais à l’archevêque de Malines le signe textile de sa fonction, de sa communion avec l’évêque de Rome ! Je me rappelle aussi que dans la préparation du Concile il m’avait confié une recherche préliminaire sur la femme dans les Pères de l’Eglise. Je ne pense pas que ma contribution ait été décisive mais j’ai relevé le défi d’agir toujours pour une égalité homme – femme.
Depuis le début des années 60, une thèse de doctorat en biologie a coloré différemment mes options philosophiques et théologiques. J’ai été un observateur attentif des options bioéthiques de l’Eglise catholique de Belgique. Comme beaucoup de journalistes j’ai admiré le comportement du Cardinal Danneels face aux changements profonds de la législation belge en matière de problèmes de société. Il a dû mordre sur sa chique mais il a montré une attitude d’ouverture paisible pour laquelle il faut être reconnaissant. Cela ne l’a pas empêché d’affirmer clairement la place de l’Eglise dans de grandes épreuves et dans des débats essentiels. En apparaissant côte à côte avec les représentants d’autres traditions philosophiques et religieuses, il a validé le rôle de l’Eglise dans une société pluraliste. Il a fermé délicatement l’époque de la chrétienté dans le royaume de Belgique.
Respectueux des lois, il a montré aussi que l’Eglise évoluait. Deux souvenirs. Lorsque dans une émission télé (Les allumés.be ?) on l’interrogeait sur l’âme, il a répondu « l’âme mais c’est de la philosophie grecque cela ». Et une autre lorsqu’il reconnaissait que les chrétiens n’allaient plus à la messe tous les dimanches et que c'était normal. Tout de même il m’a déçu lorsque récemment sur la question des femmes-prêtres il disait que c’était à cause de Jésus-Christ. Les relations hommes-femmes ont tout de même changé depuis 2000 ans.
Nombreux sont donc les baptisés qui sur des questions de bioéthique et de société ne font pas le même choix que le Vatican. Grâce à Danneels ils ne se sont pas sentis éjectés de la communion ecclésiale.
Connaissant les choix philosophiques et théologiques d’André Léonard, j’ai crainte que le Vatican ne l’ait sélectionné pour partir à la reconquista des positions de chrétienté. Le Soir de ce samedi titrait : « Benoît XVI ose Mgr Léonard ». Cela ressemble effectivement à une provocation. On nomme un évêque plus conservateur pour reprendre du terrain perdu. Pour moi c’est un fonctionnement suicidaire. J’attends que les journalistes d’investigation nous éclairent sur les tractations qui ont abouti au choix de l’évêque de Namur. Quel rôle a joué le nouveau nonce conservateur ? L’ancien avait-il un autre favori ?
L’Eglise a quelque chose d’important à dire dans les questions de société mais pas au nom d’une philosophie dite naturelle. Les pratiques de contraception, les scénarios de fin de vie, le déroulement des grossesses… ne sont pas des choix purement techniques. Elles peuvent être légitimement influencées par les traditions philosophiques. Il me semble que l'Eglise confonde "la vie" et les personnes vivantes. C'est une espèce d'idolatrie. On confond la personne et une de ses caractéristiques.
Je pense que la chrétienté, et en particulier belge, peut faire une relecture de questions comme la contraception (après la tragique erreur d’Humanae Vitae), le diagnostic préimplantatoire, la recherche sur des cellules souches, les interventions en cours de grossesse, l’égalité fondamentale hommes-femmes dans toutes les fonctions publiques d’une société, les scénarios de fin de vie, les comportements homosexuels, l’éthique dans les neurosciences… La liste n’est pas close. Il y a des chantiers considérables dans lesquels les différentes traditions religieuses et philosophiques peuvent exprimer des sensibilités différentes.
Au cours de son histoire, la tradition chrétienne a rencontré de nombreuses cultures. La nôtre est profondément marquée par les sciences et les techniques. J’espère que l’Eglise en Belgique aura l’audace de revisiter ces enjeux avec intelligence.
Voilà. C'est un texte vite écrit. On peut évidemment y réagir sans allusions personnelles, injures, ... Ne pas jeter le petit Jésus avec l'eau de la Mer Rouge.
15 January 2010
Les réactions à la nomination d'André Léonard
Il n'y a pas encore d'annonce officielle mais comme on dit à Bruxelles, "t'is gebakke", ou comme on dit maintenant "c'est plié".
Les premières réactions lues sur le web vont de la satisfaction, du soulagement (enfin la reprise en mains après un archevêque trop ouvert), à la déception, voire à la colère.
Je ne trouve pas que l'insulte soit une réaction utile. Tout le monde a intérêt à ce que ceux qui ont des fonctions importantes dans une des traditions présentes chez nous fassent avancer l'ensemble, ou du moins ne freinent pas.
Que les projets communs puissent progresser : l'égalité de l'homme et de la femme dans toutes les fonctions, l'intégration des orientations sexuelles, le soutien à différents scénarios de fin de vie, l'aide intelligente à l'accompagnement de la procréation, la relecture critique de l'histoire des traditions religieuses et laïques, une juste répartition des rôles entre l'Etat et les traditions convictionnelles, une articulation fonctionnelle entre les religions et les développements des sciences, des techniques, des cultures...
Les premières réactions lues sur le web vont de la satisfaction, du soulagement (enfin la reprise en mains après un archevêque trop ouvert), à la déception, voire à la colère.
Je ne trouve pas que l'insulte soit une réaction utile. Tout le monde a intérêt à ce que ceux qui ont des fonctions importantes dans une des traditions présentes chez nous fassent avancer l'ensemble, ou du moins ne freinent pas.
Que les projets communs puissent progresser : l'égalité de l'homme et de la femme dans toutes les fonctions, l'intégration des orientations sexuelles, le soutien à différents scénarios de fin de vie, l'aide intelligente à l'accompagnement de la procréation, la relecture critique de l'histoire des traditions religieuses et laïques, une juste répartition des rôles entre l'Etat et les traditions convictionnelles, une articulation fonctionnelle entre les religions et les développements des sciences, des techniques, des cultures...
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Un nouvel archevêque à Malines-Bruxelles ?
Dans ce blog sur "Dieu et la science", je veux dire ma déception devant une nomination qui semble se confirmer pour André Léonard comme archevêque de l'Eglise catholique en Belgique.
Je n'ai évidemment rien contre sa personne. Il y a 50 ans nous avons partagé des cours de philosophie à l'UCL. C'était un excellent camarade dont j'appréciais l'humour et la compagnie. Et quand il nous arrive de nous rencontrer je le salue toujours comme un ancien condisciple.
Mais je n'ai pas retiré les mêmes représentations de mon baccalauréat en philosophie. Ma formation scientifique ne m'a pas permis d'intégrer cette logique de "loi naturelle" que j'ai toujours ressentie comme ringarde. Les applications de ce choix philosophique à des problèmes de société comme la contraception, la reconnaissance des homosexuels, les scénarios de fin de vie, les recherches sur des cellules spéciales... me sont apparues, depuis la fin des années 50, comme des peurs face à des acquis culturels de nos sociétés.
Pour moi c'est une transposition du rejet des avancées de Galilée dans les sciences.
Depuis 1968, je me bats contre les conséquences d'Humanae Vitae qui a causé le départ de centaines de milliers de chrétiens. Beaucoup de mes amis laïques se réjouissent de ce suicide intellectuel. Une bonne Eglise est une Eglise morte. Moi je suis attristé qu'une des grandes convictions de cette planète se replie sur des modèles anciens.
Je n'ai évidemment rien contre sa personne. Il y a 50 ans nous avons partagé des cours de philosophie à l'UCL. C'était un excellent camarade dont j'appréciais l'humour et la compagnie. Et quand il nous arrive de nous rencontrer je le salue toujours comme un ancien condisciple.
Mais je n'ai pas retiré les mêmes représentations de mon baccalauréat en philosophie. Ma formation scientifique ne m'a pas permis d'intégrer cette logique de "loi naturelle" que j'ai toujours ressentie comme ringarde. Les applications de ce choix philosophique à des problèmes de société comme la contraception, la reconnaissance des homosexuels, les scénarios de fin de vie, les recherches sur des cellules spéciales... me sont apparues, depuis la fin des années 50, comme des peurs face à des acquis culturels de nos sociétés.
Pour moi c'est une transposition du rejet des avancées de Galilée dans les sciences.
Depuis 1968, je me bats contre les conséquences d'Humanae Vitae qui a causé le départ de centaines de milliers de chrétiens. Beaucoup de mes amis laïques se réjouissent de ce suicide intellectuel. Une bonne Eglise est une Eglise morte. Moi je suis attristé qu'une des grandes convictions de cette planète se replie sur des modèles anciens.
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