Le Parlement belge veut étendre la loi actuelle sur l'euthanasie dans deux directions : d'une part les personnes atteintes de démence qui se seraient exprimées positivement alors qu'ils étaient encore conscients, et d'autre part à des mineurs d'âge dans des conditions exceptionnelles.
Lors de son homélie à la messe de Noël, le Cardinal Danneels, primat de Belgique, a demandé de davantage de "respect pour la vie".
Cette intervention n'est pas bien vue par tout le monde.
Le représentant qualifié d'une religion reconnue peut-il intervenir ainsi dans un projet politique ?
Pour moi il parait indispensable que sur un thème aussi délicat de la bioéthique chacun puisse intervenir. Il est même fonctionnel que chacun des courants de réflexion puisse aider à la meilleure loi possible. Mais le terme "respect de la vie" est-il bien choisi ? Les options choisies par l'archevêque sont-elles partagées par tous les catholiques ?
26 December 2005
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3 comments:
J'habite en France dans le Nord. Si vous voulez mon avis, sachez que je suis contre l'euthanasie. J'ai une mère âgée, vraisemblablement atteinte d'Alzheimer, mais avec des hauts et des bas, et des moments où elle semble retrouver toute sa mémoire (c'est surtout la notion du temps qu'elle a perdu : mois, saisons (en hiver) : avec la floraison elle retrouve la mémoire des saisons et fait son jardin. Ma mère est heureuse si on ne lui fait pas sentir qu'elle est malade. C'est pourquoi, je suis contre l'euthanasie et contre la mise en retraite de force des personnes gênées par des facultés intellectuelles ou mentales déficientes. LA science peut toujours trouver un remède que l'on avait pas prévu d'avance. C'est aussi vrai pour les mineurs d'âge. Si on accepte cela, où va-t-on ?
Est-ce que le mot "euthanasie" est bien choisi ? Dans le commentaire de "perle de rosée" cela semble un acte de la société qui écarte et élimine.
Le comportement éthique d'une société est d'accompagner efficacement. La société peut-elle accompagner valablement un désir de sa propre mort s'il existe ?
Perle de rosée dit "LA science peut toujours trouver un remède que l'on avait pas prévu d'avance."
On raille souvent cette affirmation, par exemple pour l'élimination des déchets nucléaires, pour la découverte de nouveaux gisements d'énergie. Le scientifique que je suis est au départ ouvert à tout ce que la science pourrait découvrir. Mais dans quel délai ? Sera-ce une solution efficace au problème qu'on évoque ? D'ici là les destructions ne seront-elles pas devenues irréversibles ?
Comment faire des choix à un moment donné de l'histoire ?
J'aime bien cette évocation de la maman qui à la floraison retrouve la mémoire des saisons et fait son jardin.
C'est très beau.
C'est aussi une piste pour accompagner ceux qui ont des problèmes de mémoire. Se baser sur les types de mémoire encore disponibles mais maintenir et développer la relation.
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